Par Chandler Stevens
– Fondateur de
The Ecosomatics Institute
Avez-vous déjà fait l’expérience d’entendre une petite sonnette d’alarme – une intuition ou un sentiment bizarre – qui se déclenche quelque part en vous, et vous vous dites « C’est bon, ça va aller » pour au final, regretter de ne pas l’avoir écouté plus tard ?
Il est si facile d’ignorer ces signes.
Mais tôt ou tard, nous en payons le prix.
Aujourd’hui, j’aimerais parler un peu de l’épuisement.
Je ne sais pas comment vous vous sentez, mais j’ai parlé avec plusieurs clients cette semaine qui se rendent compte qu’il y a un déséquilibre entre ce qu’ils donnent et ce qu’ils reçoivent. C’est un problème même lorsque les choses sont relativement stables, mais…
Lorsque nous sommes en période d’incertitude, nous ne pouvons tout simplement pas nous permettre de nous épuiser.
C’est prendre un risque.
Lorsque vous vous épuisez, vous êtes plus à fleur de peau. Vous ne pouvez pas être présent comme vous le souhaiteriez pour vous-même et pour les autres. Vous avez tendance à penser moins clairement. Et cela ne fait qu’engendrer d’autres problèmes, qui mobilisent encore plus de ressources, enclenchant ainsi un cercle vicieux.
Quand est-ce que ça suffit ?
Quand faut-il lever le pied ?
Le meilleur moment pour s’apercevoir que l’on a commis une erreur est le moment même où on l’a commise. Les conséquences sont moins importantes et il est plus facile de rectifier le tir. Plus vous vous en apercevez tard, plus l’erreur est coûteuse.
Malheureusement, la plupart des gens vont à 100 km/h et ne remarquent pas qu’ils s’épuisent jusqu’à ce qu’ils se heurtent à un mur.
Mais le corps vous le fera savoir bien avant.
Comment savoir que vous commencez à vous épuiser ?
Quels sont les premiers petits signes qui vous alertent sur le fait que quelque chose ne va pas ?
Vous vous en rendez compte une fois que vous avez atteint le mur ?
Ou bien y a-t-il des éléments qui vous permettent de savoir que vous vous dirigez dans une direction dangereuse ?
Chacun de nous est une expérience n = 1. Vous définissez les paramètres, vous effectuez les tests, vous collectez les données, vous évaluez les résultats. Vous construisez votre propre corpus de connaissances ou bien, vous dépendez à jamais de celui de quelqu’un d’autre.
C’est vous qui savez le mieux ce qui vous épuise et ce qui vous nourrit.
Personne d’autre que vous ne reçoit directement le feedback de vos actions.
Mais est-ce que vous prenez en compte ce feedback et ajustez votre comportement en conséquence ?
Telle est la question.
L’entropie nous enseigne que l’univers tombe progressivement dans le chaos. Les choses se désagrègent d’elles-mêmes, et le monde est riche de choses qui peuvent vous épuiser. Vous n’avez certainement pas besoin d’accélérer le processus et de vous épuiser vous-même.
Prenez le risque de dire non. Prenez le risque de l’assumer.
Prenez le risque d’organiser votre vie en fonction de l’avenir que vous souhaitez vivre.
A bientôt,
Chandler
–Traduit de l’anglais par Camille R.
Formé en tant que thérapeute corporel et Doula de fin de vie, ainsi qu’à la pensée systémique et à l’éducation somatique. (Et aussi ancien chercheur dans la protection de l’environnement). Chandler Stevens développe actuellement une approche « du bas vers le haut » du développement psychologique par le mouvement et la conscience corporelle en psychologie clinique.
Expert dans l’exploration des liens entre le corps, l’esprit et l’environnement dans lequel nous évoluons. Plus d’infos ici.
1 Comment
Merci pour cet éclairage sur l’embodiment, Camille. On attend la suite avec impatience.