Le perfectionnisme peut être vu comme une qualité ou un défaut mais rarement comme un mécanisme de protection que nous adoptons bien souvent dans l’enfance. C’est ce que nous propose Simona Irwin, coach aux multiples facettes, spécialisée en trauma et maladies chroniques, formée en mindfulness, méditation, et thérapie somatique, entre autres. Elle nous partage ici un point de vue très éclairant sur le perfectionnisme et des clés concrètes pour l’apprivoiser.
» Ma propre expérience m’a permis de réaliser que mon désir de perfectionnisme (dans les domaines que je valorise) est un moyen d’éviter de faire face à des émotions difficiles telles que la peur, la honte et le sentiment de ne pas être à la hauteur.
Cela m’a conduit à me surmener constamment: en faire plus, apprendre plus, être plus.
J’ai compris que la recherche de la perfection ne fait que renforcer les rapports de force traditionnels et les relations transactionnelles dans lesquels le fait d’être « bon » est utilisé pour obtenir approbation et gratification.
En catégorisant les actions et les résultats comme « mauvais » ou « bons », j’ai perpétué sans le savoir cette dualité et la croyance que le fait d’être – ma version conditionnée – du « bon » a davantage de valeur.
J’ai réalisé que, dans le fond, cette façon de penser provient d’une croyance de manque, à savoir qu’il n’y a pas assez d’amour, de reconnaissance ou de succès pour tout le monde. Cet état d’esprit de manque m’a déconnecté de mon vrai moi et a alimenté les schémas sociétaux qui donnent la priorité à la performance plutôt qu’aux relations authentiques et au bien-être émotionnel.
Lorsque j’abandonne mes efforts et que je cartographie ce processus, je m’aperçois que la façon la moins contraignante et la plus directe est de m’exposer directement à ce que j’essaye de fuir et de remettre en question la croyance qui a déclenché ce cycle en premier lieu ! »
Simona Irwin
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